La Renaissance est une période de bouleversements intellectuels et culturels en Europe, marquée par une effervescence de la production et de la diffusion des savoirs. L’essor de l’imprimerie place désormais le livre imprimé au cœur des problématiques de circulation des idées. Le nomadisme, trait caractéristique de la profession d’imprimeur, voit des typographes sillonner l’Europe et participer ainsi à l’élaboration d’une géographie européenne du livre, dont les délimitations répondent à des logiques tant marchandes qu’institutionnelles.

Ce colloque pluridisciplinaire interrogera la place du livre aux frontières européennes de la Renaissance, en s’attachant plus spécifiquement aux dynamiques de circulation et de réception dans les espaces francophones et germanophones. Une attention particulière sera portée au travail de traduction en langue vernaculaire des éditions d’auteurs anciens ou étrangers, enrichies de commentaires et rendues accessibles à un public nouveau. À la croisée de la philologie, des sciences historiques et de l’histoire littéraire, il s’agira de mettre en lumière des pratiques matérielles et des usages éditoriaux longtemps négligés dans le parcours de production du livre imprimé à la
Renaissance.