Le goût de la science et la culture de la curiosité

Par Par Christophe Martin, Postface de David Aubin

Les Entretiens sur la pluralité des mondes de Fontenelle

Sorbonne Université Presses

Note de l'éditeur

L’image qui s’est très tôt imposée de l’auteur des Entretiens sur la pluralité des monde est celle du « discret Fontenelle », tenant d’un art léger, inoffensif et de pur agrément. Cette image est parvenue à effacer celle de l’interlocuteur « sourdement inquiétant » qu’il fut aussi, selon le mot de Marc Fumaroli. C’est au fond cette dimension sourdement inquiétante qu’il s’agit ici de mettre en lumière.

Il s’agit au fond non seulement de susciter le goût de la science mais d’éveiller une curiosité désormais dénuée de tout scrupule. De sorte que « le désir et la jouissance sensuels se joignent à la puissance de l’esprit pour arracher l’homme au simple donné et l’envoyer prendre l’air au pays du possible » (Ernst Cassirer)

Christophe Martin est professeur de littérature française à la Faculté des Lettres de Sorbonne Université. Spécialiste du XVIIIe siècle et en particulier de Rousseau, Marivaux, Fontenelle, Montesquieu et Diderot, ses recherches portent principalement sur les liens entre fiction et philosophie au siècle des Lumières.

David Aubin  est professeur d'histoire des sciences à Sorbonne Université, directeur de l'initiative Renouveler l'histoire des sciences et des techniques, Institut de mathématiques de Jussieu-Paris rive gauche (CNRS, Sorbonne Université, Université Paris-Cité).